Les solutions « lourdes » telles que les mises en place de digues ou de perrés constituent la mesure traditionnellement proposée pour protéger les zones à enjeux face aux problématiques d'élévation du niveau marin liée au changement climatique (Klein et al., 2001 ; Hinkel et al., 2014).
Néanmoins, si elles protègent effectivement contre des événements récurrents et de faibles intensités, elles peuvent par contre être inefficaces contre des événements plus rares et plus intenses.
Dans ce scénario, les ouvrages de protection existants font donc l'objet de travaux de confortement et de rehaussement (figure 9).
Si on se place dans situation avant les travaux menés dans le cadre du PAPI*, l'ensemble des digues et perrés de La Guérinière nécessite une mise à niveau afin de renforcer les structures et de rehausser la cote des ouvrages à 5 m NGF.
La mise en travaux de 6,5 km d'ouvrages représente un total de à 4 millions d'euros auxquels il faut ajouter annuellement 75 000 € pour l'entretien courant des ouvrages.
Le renforcement des ouvrages permet de réduire la probabilité de défaillance des ouvrages ce qui limite l'influence de ce facteur sur la dangerosité des constructions. Le nombre de constructions les plus vulnérables enregistre une baisse de 32 %.
Toutefois, puisqu'il est impossible d'écarter une éventuelle défaillance, la rehausse des ouvrages peut entraîner un effet de surprise plus important en cas de rupture ; ce qui fait donc légèrement augmenter le nombre de constructions concernées par une défaillance d'ouvrage, tout en limitant le niveau de danger global.
Cette mesure permet donc de réduire de manière générale l'exposition des constructions à une défaillance des ouvrages mais augmente le nombre de résidences potentiellement exposées à ce phénomène.
Méthode :
Le coût (c) est rapporté au montant de la mesure la plus onéreuse (raser les maisons les plus exposées en classe D de l'indice V.I.E. qui représente 100%).
L'efficacité sur les constructions (b) exprime la part des constructions dont le niveau de vulnérabilité baisse significativement par rapport à la situation sans mesures. L'efficacité pour protéger les populations exprime la part de population théoriquement protégée grâce à la mise en œuvre de la mesure par rapport à la situation sans mesure.
L'efficacité à protéger les populations (a) exprime la part de population théoriquement protégée grâce à la mise en œuvre de la mesure par rapport à la situation sans mesure.